Cri d'âme

J’écris… Je crie, c’est tout.
Quand plus rien ne sort que par la musique, quand seule la fumée dans ma tête apaise un peu mon cri de vivre.

Un cri d’horreur, un cri de victoire aussi.
La victoire continuelle de mon esprit sur la vie.
Car même si parfois la douleur assaille mon être comme il en est ce soir, je reste le sourire aux lèvres. Pourquoi ?

J’ai en moi l’esprit masaï.
Enfant, il pouvait être battu pour comprendre qu’il ne fallait pas pleurer mais garder une attitude guerrière face à la vie.

J’ai en moi ce Karma.
Je le tiens de cet esprit hérité de ma souffrance.
Cette souffrance de vivre, je ne sais pourquoi je n’arrive à la faire taire.
Ni les plus belles fêtes, ni les plus fortes drogues n’ont pu me berner assez longtemps pour m’empêcher de voir la souffrance des belles âmes. Pour voir la mauvaiseté des haineux et des cons.
Il faut bien alors faire un choix.
Se résigner ou résister.
J’ai choisi de résister. Parfois par l’attaque de la banalité, parfois dans l’angoisse de devoir vivre à contre courant de ce que les normopathes appellent la société.

J’ai choisi la voie de Gaïa.
Quand vous avez connu son énergie, il y a de grande chance que vous vous mettiez à penser les choses autrement. Vous risquez même de ne plus pouvoir vivre dans le mensonge de Babylone.

Pourtant, la douleur de vivre reste familière. Si la sérénité de vivre à la mesure de son âme donne fierté et courage, si je ne baisse désormais plus le regard, pas même devant moi-même, une douleur persiste, un cri persiste à résonner en moi.
Celui d’être seul. Vivre libre c’est souvent vivre seul et je suis un homme libre aujourd’hui, heureux d’avoir déjoué l’aliénation de la société des hommes. Hélas je souffre de ne pas trouver compagne pour vagabonder de par ce monde.

Etrangeté de l’âme à chercher l’attachement d’un autre…

Etrangeté de la mémoire qui en se rappelant refuse de laisser se refermer les plaies de l’âme.